Paris, ville ouvrière ? L’expression n’a pas toujours été incongrue : au milieu du XIXe siècle, les prolétaires sont près de 40% de sa population. Leur domination sociologique – jusqu’au cœur de la capitale et pas seulement dans ses faubourgs – se double d’une suprématie politique. L’ouvrier tutoie l’histoire et la liberté au long d’une chaîne ininterrompue : les quarante-huitards ont été bercés par les récits des témoins oculaires de la Grande Révolution, les premiers communistes se font raconter la Commune par ses vétérans et les FTP portent sur leur brassard le bonnet phrygien.

L’ouvrier a fait Paris comme il en a écrit l’histoire : il l’a – au sens propre – bâtie mais en a aussi, entre Gavroche et Gabin, façonné “l’atmosphère”. Être ouvrier, c’était aller vêtu différemment, parler différemment, aimer différemment…

Le parcours commence avec le “sublime”, ce type ouvrier du second Empire, forte tête refusant la discipline de l’usine et prêt à en claquer la porte à chaque instant ; il s’achève avec les derniers camarades, membres d’une contre-société globale soudée par ses rites d’appartenance.

Il reste des heures glorieuses quelques lieux où l’Histoire s’est emballée, et une moisson d’adresses correspondant à autant de sièges de partis ou de syndicats, de journaux, de coopératives, de domiciles de militants, d’usines… ultimes témoins d’un monde englouti.

Un index de l'ouvrage, de 1 100 noms de personnes, est disponible en ligne sur www.alain-rustenholz.net

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 «  Un très bel ouvrage, abondamment illustré, fourmillant d’anecdotes. »

L’Humanité

«  L’auteur ressuscite la capitale en bleu de chauffe arrondissement par arrondissement. Une réussite. »

Télérama

«  Un beau et bon livre. »

Force ouvrière

« Méthodique, l’image dialogue intelligemment avec le texte. »

Le Monde diplomatique

«  Un sublime guide de voyage dans cette classe parisienne disparue. Ou expulsée. »

Le nouvel observateur

«  L’ouvrage d’Alain Rustenholz restitue une ambiance, il conte un monde récemment disparu qui faisait de Paris une ville mythique dont quelques vestiges demeurent dans les nouveaux quartiers branchés… »

Marianne

«  Un livre original qui fourmille d’informations. »

Le Monde